SEMINAIRE " Droits d’inscription : entre fantasmes et réalités, éclairer le débat"
le vendredi 30 janvier 2026 de 09:00 à 17:00
Les débats autour des droits d’inscription dans
l’enseignement supérieur public connaissent un regain d’actualité. La décision
récente du Conseil constitutionnel a rappelé que “l’exigence
constitutionnelle de gratuité s’applique à l’enseignement supérieur public”,
tout en reconnaissant que des droits d’inscription modiques, modulés
selon les capacités financières des étudiants, peuvent être perçus.
Parallèlement, la Cour des comptes a
souligné la grande hétérogénéité des établissements publics — notamment entre
universités et écoles d’ingénieurs — et appelé à une clarification globale du
système. De son côté, l’IGESR avance des scénarios d’augmentation
significative des droits (2 850 € en licence, 3 879 € en master), susceptibles
de générer plus de 3,1 milliards d’euros de recettes supplémentaires
pour les universités.
Derrière ces chiffres, plusieurs questions
structurantes demeurent :
- Que représente réellement une hausse des droits lorsque les boursiers
sont exonérés et que les universités accueillent 54 % des étudiants
?
- Que peut-on apprendre des modèles étrangers souvent cités : systèmes
scandinaves gratuits ou quasi gratuits, modèles anglo‑saxons plus onéreux
(États‑Unis, Royaume‑Uni) ?
- Quel est le regard des économistes sur le rendement des
diplômes (coût des études vs bénéfice salarial), notamment en comparant
masters universitaires, absence de diplôme ou écoles de commerce coûteuses
?
- Une augmentation des droits serait‑elle un frein à la démocratisation
de l’enseignement supérieur ?
- Enfin, une telle évolution ne risque‑t‑elle pas d’entraîner un désengagement
de l’État ?
Ce séminaire vise à éclairer ces enjeux,
dépasser les idées reçues et proposer une lecture informée des implications
économiques, sociales et politiques des droits d’inscription dans
l’enseignement supérieur public.